15 août 2005

Kertch. Les carrières de Partisanski.

Je retrouve Ivan le Digger et ses copains diggers de bon matin, mais ils ne sont pas pressés de descendre dans les carrières promises. Nous perdons des heures et des heures. Enfin, nous prenons le trolleybus n°5 pour le quartier de Partisanski.




L'entrée des carrières est juste derrière un monument aux résistants. L'accès est très facile. Les premières pièces sont très sombres, à cause de la fumée, et jonchées d'ordures, y compris des seringues :-( Quelques mètres plus loin, la pierre devient un beau calcaire fin et blanc et les lieux sont propres et bien rangés. Les catacombes ne sont pas très populaires ici.
Comme leur nom l'indique, des résistants se sont cachés ici pendant la Seconde Guerre Mondiale. La taille du réseau est incertaine, parce que mes guides n'en connaissent qu'un côté. On dit que les résistants ont utilisé 3 niveaux, et qu'il y aurait jusqu'à 7 étages, mais je n'en ai vu qu'un.




La carrière est inclinée et suit un plan en quadrillage, alors c'est très facile de s'y orienter. La hauteur moyenne est de 2 m. L'exploitation, à la scie, date du début du XXe siècle. Il y a plein de grafittis de carriers, avec des calculs et des dates.




Je réalise vite que la plupart des membres du groupe ne sont pas des vrais cataphiles. Ils n'ont pas assez de lumière, portent de mauvaises chaussures et des vêtements trop légers pour les températures d'au dessoubs terre. Ils ont l'air mal à l'aise. Ils essaient de me faire peur avec des histoires de viols dans ces carrières. Je ne montre aucune réaction, et ça les rend encore plus nerveux. Ils me prennent pour une folle. Ca commence à être drôle... pour moi, en tous cas.
Après une heure sous terre, ils ressortent pour aller à la plage. Je suis déçue. Heureusement, Ivan le Cataphile n'a pas envie de se baigner, et propose une autre visite plus tard dans l'après-midi.

Cette deuxième visite est beaucoup plus intéressante. Ivan le Cataphile en sait long sur cette carrière... et peut le raconter en anglais ! :-) Il dit qu'il y a un autre réseau à Kertch, dans une colline, où les niveaux s'empilent vers le haut au lieu de s'enfoncer vers le bas. On monte vers les niveaux suivants. Je n'avais jamais entendu parler d'une telle carrière.
Ivan le Cataphile a une lampe à néon très puissante. Ca fait 6 ans qu'il descend avec, et l'a réparée tellement de fois que maintenant il sait le faire à tâtons dans le noir.